VIOLATION DE LA LIBERTÉ D’EXPRESSION : LES JOURNALISTES ALERTENT MACKY

Les professionnels des médias sont déterminés à mener jusqu’au bout leur
combat contre la violation de la liberté d’expression. Après un conseil des médias contre le retrait de la licence de Walf Tv, à l’initiative de la Coordination des associations de presse (Cap), ils se sont retrouvés, hier, à la Maison de la presse Babacar Touré pour dénoncer les agressions de reporters lors des manifestations contre le report de la
présidentielle. A l’occasion d’une veillée organisée à cet effet, doyens, directeurs de publication, rédacteurs en chef, reporters, acteurs de la société civile…ont décidé
de faire front commun pour mettre un terme à cette forfaiture. «Il faut que la
presse continue de jouer son rôle en allant jusqu’au bout de son combat.
Les journalistes ont le devoir de faire en sorte que la liberté d’expression
soit respectée. Ce devoir incombe également aux non-journalistes. L’Etat
doit aussi garantir le respect de la liberté d’expression. Il a une forte responsabilité
de l’Etat», lance As Mademba Ndiaye, ancien de WalfQuotidien. Pour ce faire, M. Ndiaye invite les professionnels au respect de l’éthique et de la déontologie, fondements qui
sous-tendent le métier de journaliste. Ces deux versants, c’est-à-dire la défense de la liberté d’expression et le respect de l’éthique et de la déontologie, doivent être assurés. «Rien n’est acquis en démocratie. Il n’est pas normal qu’on interdise les gens à donner
l’information. La presse précaire est une presse en danger», dénonce-t-il.
«Walf a retrouvé sa licence, mais ce combat contre l’agression des journalistes va se poursuivre. Nous avons toutes les images et nous allons les remettre à qui de droit. Les agresseurs sont identifiables. Cette fois-ci, nous sommes déterminés pour que cela ne se
reproduise plus», renchérit Ibrahima Lissa Faye, président de l’association de
la presse en ligne. Il demande la démission du ministre de la Communication.
Pour sa part, le directeur de Walf Tv et Walf Fm, Moustapha Diop, appelle
les confrères à plus de mobilisations. Unis, conseille-t-il, tous les combats
aboutiront. Il a cité, à l’époque jeune reporter, les batailles menées dans le
passé par la corporation qui avaient connu un franc succès. «Nous sommes
avec vous dans ce combat. Il est inadmissible de réprimer des journalistes
sur le terrain de la collecte d’informations. Ce n’est pas bon pour l’image de
la Police. La hiérarchie devrait sortir pour s’expliquer. Les reporters avaient
porté des gilets», appuie Birahim Seck, coordonnateur du Forum civil.

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