Ismaël Lô, une légende…

Née en 1956 au Niger où son père sénégalais est alors en poste et d’une mère d’origine nigérienne, Ismaël Lô grandit à Rufisque près de Dakar après le retour de la famille au Sénégal. Élevé dans une famille où la musique n’est pas reconnue comme une activité professionnelle, Ismaël Lô prend le temps de fabriquer des guitares et d’en jouer avec ses cousins.

Sa formation
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À la mort de son père en 1970, Ismaël Lô passe deux ans à l’Institut des arts de Dakar où il perfectionne ses connaissances en peinture artistique.

Ses débuts dans la musique
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Parallèlement, il entame une carrière de chanteur après avoir été repéré lors d’une émission de télévision.

Il accède rapidement à une notoriété importante, et rejoint le groupe Super Diamono.

En 1984, Ismaël Lo se sépare du groupe et il enregistre 5 albums jusqu’en 1988. Plus folk, plus soul que la variété courante, il apporte un son nouveau sans oublier des textes parfois politiques.

Il est accompagné du vieux Faye, guitariste lead et arrangeur, qui en musicien féru de jazz, personnalise sa musique et met en valeur les qualités artistiques d’Ismaël Lô.

En 1988, il compose la musique du film Camp de Thiaroye, sous le nom d’Ismaila Lo. Il joue dans le film (le joueur d’harmonica) et jouera encore dans un court métrage de Idrissa Ouedraogo, Afrique, mon Afrique (1995, dont il composera aussi la musique), et dans Tableau ferraille, de Moussa Sene Absa (1996). Il continue jusqu’à ce jour à composer pour le cinéma[1].

En 1990, sa carrière prend un nouvel élan. Il signe chez Barclay et sort un 6e album solo, « Ismaël Lô » avec le titre Tajabone repris notamment dans la bande originale du film Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar. Son tube Dibi Dibi Rek, sur l’album Iso en 1994, et son harmonica lui vaudra le surnom du « Bob Dylan africain »[2].

En 1996, Ismaël Lô publie la compilation Jammu Africa[3] dans laquelle il reprend des titres de ses précédents albums, dont son succès de 1991, la chanson Tajabone. L’album contient, en outre, une chanson en duo avec Marianne Faithfull, Without Blame. Réédité en 2003, il y ajoute deux titres en français — L’amour a tous les droits et Faut qu’on s’aime —, réalisées par Calogero[4].

En 2002, il est fait chevalier de la Légion d’honneur en France[5].

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