3e mandat : « On ne peut pas imposer à une personne ce que la Constitution ne lui impose pas » (Abdou Karim Fofana)
Il y a plus de 3 millions d’inscrits sur les listes électorales. Il faut arrêter de réfléchir pour les autres. Nous avons une Constitution. Et le Conseil constitutionnel a dit que le mandat du président Macky Sall, entre 2012 et 2019, est hors de portée de l’application de la révision de la Constitution de 2016.
Telle est la réponse catégorique d’Abdou Karim Fofana, porte-parole du gouvernement, sur la question du troisième mandat devant le « Jury du dimanche ».
Selon lui, en 2012, son combat politique auprès de Macky Sall n’était pas la candidature. C’était d’élire Macky et d’avoir un changement. « À mon avis, on ne peut pas imposer à une personne ce que la Constitution ne lui impose pas. En 2012, beaucoup de personnes avaient ébruité ça, mais le Conseil constitutionnel avait tranché. Arrêtons d’imposer ces genres de débats. C’est le peuple sénégalais qui est souverain. En 2012, si tous les démocrates du Sénégal avaient fait campagne contre le 3e mandat et que le peuple venait à élire le président Wade, mais c’est le peuple qui est souverain », dit-il.
Par ailleurs, explique le ministre Fofana, beaucoup d’acteurs politiques qui parlent aujourd’hui étaient contre cette Constitution. «Il faut également rappeler la question du président Macky Sall au Conseil constitutionnel. Il avait dit : la réduction de 7 à 5 ans peut-elle s’appliquer à mon mandat ? Et le Conseil constitutionnel avait dit que ce n’était pas possible. Maintenant, la politique, c’est des contextes. En 2016, le Sénégal était paisible et ne connaissait pas de poussées anarchistes et antirépublicaines. Si nous sommes conscients des enjeux de ce qui se dit dans les réseaux sociaux, de la nouvelle posture des acteurs politiques, surtout de l’opposition, je pense qu’on a intérêt à se regrouper derrière un front républicain qui nous préserverait de tout ce qui se passe dans la sous-région. La question du 3e mandat est une question mineure par rapport à ces enjeux».